On relit, ça et là, que le miel est le fruit d’une exploitation des (pauvres) abeilles par le (méchant) être humain.
Comme souvent, cela est vrai… et faux
Certes, l’Homme élève des abeilles, à l’instar d’autres animaux pour en recueillir un avantage, en l’occurence le miel.
Certes, ce sont les abeilles qui fournissent le travail, l’apiculteur.trice n’ayant « qu’à » s’occuper de faire en sorte qu’elles ne dépérissent pas.
Oui mais…
D’abord la plupart des colonies d’abeilles que nous élevons n’ont été créées, à savoir multipliées mais aussi modifiées par sélection, que par les apiculteur.trice.s et il y a fort à parier que sans leur assistance, nombre d’entre elles périraient dans une nature passablement dégradée par l’intervention de l’Homme, il est vrai.
Mais, surtout, l’apiculteur.trice ne fait prélever qu’un excès de provision. Qu’il stimule, certes, en plaçant des hausses mais tout apiculteur.trice qui se respecte prend soin de ne pas prélever les provisions du « corps » de ruche, hormis dans lors du renouvellement des cadres pour raisons d’hygiène ou pour nourrir une autre colonie.
Le travail de l’apiculteur.trice a justement pour objectif de protéger ses colonies.
Car, tout comme on ne dresse pas un animal par la contrainte mais par le jeu, on n’obtient rien d’une colonie d’abeilles qui n’est pas épanouie.
C’est son bien-être qui se traduit en miel.