Notre département fait partie de ceux classées alerte rouge.
Des températures frôlant, voire dépassant les 45°C sont attendues cette après-midi.
Nos ruches étant installées en plein soleil, nous avons pris la décision de leur apporter de l’eau.
Il se pose, néanmoins, une question : Si nous apportons de l’eau à nos abeilles via un abreuvoir, d’autres pourraient en profiter également. Non que nous ne soyons pas partageurs telle la fourmi de La Fontaine mais nous craignons de risquer d’attirer un indésirable majeur qui doit, lui aussi, souffrir de la chaleur et du stress hydrique : le frelon asiatique.
Nous envisageons de fournir de l’eau aux abeilles par le biais du… nourrisseur couvre-cadre Nicot. Ainsi, elles et elles seules auront accès au précieux élément.
Nous avons tenté de trouver sur Internet une réponse à la pertinence de notre démarche mais il faut avouer que le résultat fut plutôt maigre.
Les arguments liés à un surplus d’humidité dans la ruche ne tiennent pas face au nourrissement liquide qui s’effectue de la même façon.
Nous pensons donc qu’il n’y a guère plus de risque et décidons d’ajouter également un nourrisseur sur notre ruche en pleine production, non pour y mettre du sirop (pas bien ! 😀) mais pour le remplir d’eau.
Nous faisons de même sur les ruches souches de notre division, sur celles nouvellement créées ainsi que sur celle qui est en observation.
Certes, la crainte de voir le toit en tôle faire augmenter la température de cette eau est bien réelle et nous nous demandons si, cette dernière trop chauffée, le nourrisseur ne deviendra pas un radiateur. Mais nous demeurons optimistes : en effet, le nourrisseur couvre-cadre n’est pas en contact direct avec la tôle, un couvre-cadre en bois l’en isolant. Cela devrait suffire, si ce n’est à rompre le point thermique, du moins à le réduire.
Notre hypothèse n’est que très partiellement vérifiée : les mesures de température de l’eau à 14h30, au plus fort du rayonnement du soleil indiquent 32° pour les ruches les moins exposées à 39° pour les plus exposées.
Ces températures sont toutes en-deçà de l’air ambiant mais ce n’est guère satisfaisant.
Nous nous disons que, malgré tout, elles sont compatibles avec un couvain sain (l’air chaud montant, malgré la ventilation des abeilles, nous n’atteignons visiblement pas de température irréversiblement dommageable pour le couvain.
Nous verrons bien les jours prochains.