Lutter contre la chaleur au rucher 🐝🥵☀️☀️☀️

Lutter contre le froid, c’est facile.
Contre la chaleur, cela semble plus difficile. Surtout qu’une forte chaleur s’accompagne inévitablement d’un stress hydrique, notamment dans nos contrées méridionales.

Image : Abeille des Bautières

D’aucuns diront de laisser faire les abeilles et leurs sytème de ventilation éprouvé depuis des millénaires mais les conditions des avettes en ce milieu artificiel que sont nos ruches nous conduit à essayer de leur apporter un soutien logistique.
En effet, il est rare que dans la nature, celles-ci se trouvent dans un espace confiné, certes aéré mais doté d’un toit en tôle. Or ce toit en tôle est un véritable capteur d’énergie solaire.

Notre première solution fut d’apporter de l’eau aux abeilles. Mais elle s’est accompagnée, immédiatement, d’un questionnement : comment faire pour que cette eau n’attire pas, voire ne désaltère notre principal ennemi volant, à savoir le frelon asiatique, lui aussi et, peut-être même davantage, fragilisé par la forte chaleur ?
[Notons, toutefois, que les nids de frelons asiatiques constitués de cellulose agencée de façon proche au carton constituent un excellent isolant thermique]

La solution nous semblait toute trouvée : placer de l’eau dans les nourrisseurs couvre-cadres, eux-mêmes recouverts d’un couvre-cadre en bois et de l’inévitable toit de tôle.

Notre hypothèse était que le couvre-cadre en bois isolerait suffisamment l’eau de la tôle brûlante pour qu’elle reste à une température proche de la normale dans une ruche.
Cette hypothèse un brin péremptoire ne fut que très partiellement vérifiée car, si les températures de l’eau étaient en-deçà de l’air extérieur, elles frôlaient, sur une ruche, dangereusement les 40°C.
(cf. Canicule : Alerte rouge 🥵💥⚠️)

Image : Abeille des Bautières

Il fallut donc envisager une autre solution, plus propice à garder l’eau des abeilles à une température ne dépassant pas les 30°C. Tout degré en-dessous serait vécu comme un succès. 😎

Cette solution passerait nécessairement par une isolation supplémentaire.
Nous écartons d’emblée l’hypothèse de racheter (comme nous l’avons fait il y a quelques années) des isolants à base de bulles d’air dans un film d’aluminium. Nous avions, en effet, constaté que, propolisation aidant, lorsqu’on les retirait, une fine couche d’aluminium restait collée à la propolis.
Nous ne savons pas si elle représentait un réel danger sanitaire mais elle polluait, ne serait-ce que visuellement, les beaux cadres. (Eh oui 😀)

L’isolation par plaques en polystyrène expansé est tentante car efficace et peu chère. Nous préférerions néanmoins un équivalent plus naturel et dont le coût ne soit pas exorbitant.
Le liège expansé, imputrescible, nous semble actuellement le meilleur candidat et son coût, certes supérieur au polystyrène, demeure raisonnable : si le polystyrène en 4 cm d’épaisseur revient à 1€ par ruche, le liège, en 2 cm, revient, lui, à 2,5€… sur Internet.
Mais les frais de livraison alourdissent considérablement la facture.

L’épaisseur de 2 cm versus 4 pour le polystyrène expansé ne nous semble pas rédhibitoire, d’autant qu’elle permet de ne pas décrocher le toit en tôle du nourrisseur lequel est fixé à la ruche par la propolis. Cela évite donc de voir le toit bouger, même si les grosses pierres devraient y suffire.
Nous verrons si nous trouvons ce fameux liège dans les magasins de bricolage de la région…

Voici donc où en était notre réflexion lorsque nous décidâmes d’installer les plaques d’isolation. Ne trouvant pas de liège expansé, nous nous sommes rabattus sur des plaques de polystyrène extrudé (20mm) dont nous disposions déjà. À raison de deux couches par ruche, nous atteindrions les fameux 4cm qui, vérification faite, permettent de garder le toit solidaire du couvre-cadre en bois et même du nourrisseur.

Pour ce qui concerne le fameux couvre-cadre en bois, le premier test avec de l’eau dans les nourrisseurs avait fait apparaître une fine couche de moisissure, due à l’humidité, la chaleur et l’obscurité. Phénomène d’autant plus embêtant qu’il semble que cela se produise plus facilement qu’avec du sirop.
Certes, la pénicilline est aussi une moisissure mais, ne connaissant pas la souche de celle-ci, nous préférons finalement éviter l’eau pour des raisons sanitaires.
Nous garderons donc les nourrisseurs vides et nous consacrons à l’isolation thermique plus qu’à l’apport d’eau. (Nous pourrions enlever les nourrisseurs mais préférons les laisser en place en ça s de besoin).

Enfin, pour compléter l’isolation de notre ruche, il nous semble que le mieux serait de réduire l’impact du soleil sur la tôle du toit. Pour ce faire, nous avons choisi d’y placer un simple morceau de carton, certes dégradable par la pluie mais… si la pluie devait arriver, bien des soucis actuels, eux, disparaîtraient. ☔️ 😅.

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